Sur le chemin de Stevenson

Publié le 23 avril 2014 par Eric Méliani

Comme tous les jours : réveil à 7h00. Ce matin, c'est un réveil dans le brouillard. Pas pour moi mais pour le temps. Autant dire que la pluie de hier soir et l'humidité du matin => la tente sera pliée mouillée. Je traverse Langogne en suivant le GR70, chemin de Stevenson. Sur la route des puits sont présents tous les 500 mètres. Etonnant ! est ce pour les ânes ?

Les paysages sont totalement différents de la Haute Loire : plus de forêts et de vallons => je rentre dans la Margeride (région). Le décor est superbe et le soleil est au rendez-vous. Je commence même à avoir chaud. Les différentes pelures enlevées, je termine en Tee shirt, casquette et paire de lunettes. Arrivé dans un village appelé Esfagoux, signalé ainsi sur les panneaux d'entrée d'agglomération mais Les Fagoux sur la carte IGN. Magnifique. Quelques véhicules des années 50 en épave, montrent à quel point le temps s'est arrêté. Une maison est à vendre mais de la maison ne restent que 3 murs et demi. Plus loin, Monsieur Météo a installé son système "maison". Une bonne indication pour le randonneur de passage.

"Corde mouillée, pluie annoncée", "Corde agitée, vent observé"

Mon sac me pèse de plus en plus dans les montées, et ici, il y en a ! Après quelques pauses bien méritées, arrivée à Luc, j'espère y trouver une auberge. Mais rien, mis à part de très belles ruines d'un ancien château dominant le village. C'est ici que je rencontre mes 2 premiers randonneurs : un couple d'une trentaine d'années, qui parti du Puy doit rejoindre Alès en empruntant le GR70. Ne trouvant rien pour me sustenter : arrêt sur un banc à côté d'une stèle. Soulageant mes pieds en enlevant mes chaussures et mes chaussettes, je me prépare un riz à la provençale.

Sur l'ensemble du parcours, je rencontre l'Allier et croise plusieurs GR dont le GR4, GR7 et bien entendu le GR70. C'est le paradis des randonneurs, mais ce n'est pas pour autant que j'en vois beaucoup.

A Laveyrune, traversée de l'Allier pour passer en Ardèche. Une borne kilométrique indique les départements 48 et 07. Je resterai dans le 07 quelques kilomètres pour revenir ensuite côté Lozère. Je longe une voix de chemin de fer qui débouche sur une immense gare, celle de la Bastide Puylaurent, terme de mon étape du jour. Ma nuit se passera dans un camping à 2km du village. C'est encore long surtout après cette route interminable et un sac de 18kg. Au camping, le propriétaire m'annonce qu'il est fermé, alors que son épouse avait bien pris ma réservation. Très gentiment, il me propose une place près de l'Allier. Ce dernier ressemble à cet endroit à un ruisseau. Normal, je suis à 6km de sa source. C'est l'eden des pêcheurs de truite. Cette rivière est classée 1ère catégorie. Après 2 bières en compagnie de la propriétaire, avec qui j'échange un long moment, prise d'une douche et repas d'un bon plat de pâtes en sauce : ce soir c'est dîner gastronomique ! Au fait, j'ai pris un coup de soleil aux mains et sur la nuque.